L’orthophoniste est connu pour corriger les troubles langagiers des enfants mais encore peu reconnu dans le rôle qu’il peut jouer dans le domaine des pathologies neurodégénératives.
La vision de Sonia Michalon est d’amener les professionnels de santé et de façon plus globale, le grand public vers une reconnaissance plus approfondie du rôle que peut jouer l’orthophoniste dans l’accompagnement des pathologies neurodégénératives (Le rôle de l’orthophoniste dans l’accompagnement des malades atteints de pathologies neurodégénératives et de leurs aidants)
Comme dans le cadre de leurs consultations, les orthophonistes sont amenés à rencontrer leurs patients chaque semaine, leurs interventions, au niveau purement cognitif, sous la forme de jeux (reconnaissance des mots, du sens, des émotions…) contribuent à ralentir la progression de la maladie.
D’autre part, grâce à leur compréhension subtile de la maladie, ils ont la capacité d’informer les aidants sur l’attitude la plus juste à adopter face aux comportements parfois surprenants des malades.
Ils apportent ainsi un réel soulagement dans les familles. Ils contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et de leurs aidants.
Grâce à son expertise, son expérience, et sa compréhension du vécu des patients, Sonia Michalon transmet ses connaissances et son expérience avec professionnalisme et humanité.
Elle apporte une compréhension nouvelle des maladies neurodégénératives, de leur impact, et une façon unique de les prendre en charge.
Elle influence ainsi indirectement les pratiques professionnelles de ses collègues orthophonistes en leur donnant des clés de compréhension, des outils, et un cadre d’intervention, de l’évaluation jusqu’à l’accompagnement, du stade léger, modéré et sévère.
Elle amène davantage de fluidité et de facilité dans leurs pratiques professionnelles.
Face à des personnes en perte de repères et en perte de conscience de la réalité dans laquelle ils vivent, l’empathie et la bienveillance sont des valeurs essentielles à développer.
Pour réussir à se plonger dans la réalité du patient en état d’idées délirantes, se mettre à sa place pour essayer de repérer l’émotion qu’il exprime, c’est faire preuve d’une grande empathie et d’une grande compréhension.
Quant à la bienveillance, c’est une valeur primordiale. Elle permet d’accepter la maladie avec davantage de facilité en prenant conscience que la personne touchée par la maladie d’Alzheimer n’a aucune prise sur la dégénérescence de ses neurones et que l’aidant fait de son mieux, avec ce qu’il est.
La bienveillance soustrait tout prétexte au sentiment de culpabilité.